Arnsgrün, petit coin perdu au milieu des champs

Le 29 juin 2015

Tout s’accélère un petit peu ici, je n’ai pas pris le temps de poster quelques photos depuis un moment. Je change mon programme par ailleurs. Je pars d’Arnsgrün un peu plus tôt que prévu, autrement dit, je pars mercredi. Le retour début juin a été quelque peu difficile, reprendre l’habitude de travailler les journées complètes, de se coucher trop tôt pour être en forme le lendemain matin, ne pas pouvoir profiter pleinement des soirées à cause de cela, toutes ces petites choses ne me motivent plus vraiment, d’autant plus que nous n’avons pas d’évènements avec les hôtes, donc petits boulots en perspective. J’ai vécu une expérience très riche et j’ai mis du temps à prendre une décision car j’apprécie énormément les personnes avec qui je vis, mais ce n’est plus vraiment ce que je recherche pour la fin de mon voyage. Je quitte donc Katrin, Alfred et Jason pour retourner quelques semaines à Niederstetten, chez Sven et Monika. Je prévois de visiter Stuttgart et Munich. Et pour finir, je retrouve Jason fin juillet à Berlin pour une semaine de festivals, concerts, spectacles et visites avant de rentrer dans mon cher petit pays. 

Malgré cet imprévu, nous avons passé de belles journées à Arnsgrün, avec un temps incertain. Voici quelques photos de notre travail dans le jardin quand il ne faisait pas trop mauvais, ainsi que de nos compagnons : canards indiens et canetons, chiens, chats, lamas, poules, coq et poussins. Quand je suis revenue, nous avons coupé l’énorme chevelure de Pitu, le chef des lamas, qui maintenant se prend pour un top model ! Nous avons aussi préparé quelques barbecues sur la terrasse.

Le 13 juin, je me suis rendue à une course de Trabants, petite voiture allemande qui fut construite entre 1956 et 1990. Le modèle créé dès 1964, la 601, fut le symbole de la République démocratique allemande et reste aujourd’hui une voiture culte dans l’est de l’Allemagne. La course dure environ 8 heures. En milieu de course, on commence à voir des voitures un petit peu endommagées par les collisions ou les virages trop larges, trop courts ! 

Le 23 juin, Claudia, une amie de Katrin qui parle un parfait français, m’a emmenée à Leipzig pour y passer la journée. Après une petite galère de lunettes cassées qu’il me fallait réparer (un mois avant de rentrer en France, c’est vrai que ça n’aurait pas pu attendre !), nous avons ensemble visiter la ville et partager de bons moments, et vous imaginez le bonheur que ça peut-être de parler français pendant toute une journée !

Le week-end dernier, nous sommes allés au Stelzenfestspiele, festival dans un tout petit village de rien du tout mais avec une programmation très intéressante et, évènement qui semble être assez réputé dans le pays. Vendredi soir, avec Katrin, son père et Jason, nous avons assisté à la « Landmaschinensinfonie », un concert complètement déjanté avec des allemands parfaitement fous. La représentation, par des musiciens connus en Allemagne, débute avec un morceau tout à fait classique. Puis petit à petit, les artistes changent les instruments de musique par des machines anciennes pour pommes de terre, des scies manuelles ou électriques. Mais ils créent surtout un orgue et un lustre avec les tubes pour traire les vaches, des accordéons suspendus au milieu de cette grange aménagée spécialement pour le festival. Ils utilisent tout ce que le domaine agricole peut offrir afin de créer des sons et réaliser une mélodie. Enfin, pour un final grandiose, les musiciens se servent du son d’un tracteur pour donner le rythme. Et oui, c’est ça l’Allemagne.. ! J Samedi, nous sommes retournés avec Jason au festival dans l’après-midi, nous avons apprécié le groupe « Rockin Accordeons » et un groupe de Jazz originaire de Plauen. Enfin, après ¾ d’attente (le cliché français), nous avons dansé avec les Karpatt, groupe français rencontré pour la première fois à Bourges il y a cinq ans. Ce fut un très bon moment de musique, de partage, d’improvisation et de poésie. Une belle surprise, beaucoup d’humour, de scénars, de générosité. Après quelques mots chaleureux échangés, retour à Arnsgrün pour les dernières nuitées. 

La symphonie des fermiers

Karpatt